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Sauverleberliet - Page 4

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    Ha ! Le fameux et tout nouveau GREP, la sélection est rude parait-il ; il faut être bon nageur, donc pour moi, qui nage comme un enclume, je vais échapper au pire !!! Me voilà parti pour apprendre à marcher au pas, les fameuses « classes » comme on les appelle dans le civil. Pendant les périodes de repos, on va voir les « gars » monter la fameuse « planche(10) »… Bientôt ce sera notre tour, seuls ceux qui réussiront, continueront la formation incendie et autre. Hélas pour moi, à 800 km de là, un drame est en train de se préparer. En effet, mon père, un solide gaillard de la terre, quelqu’un que je n’ai jamais vu malade, une « force » de la nature comme on les appelle dans nos campagnes, va, en quelques jours, être atteint par une grosse fatigue inexpliquée. Il tombe même parfois en cataplexie à table. Le docteur de famille, appelé à son chevet, se perd dans des diagnostics et devant une situation de « jamais vu », décide de l’hospitaliser sur l’hôpital de Toulouse. Après de brefs examens, je vous rappelle qu’à l’époque pas de scanner ni de radiographies performantes, le corps médical se perd en conjonctures devant pareil cas. On soupçonne bien un problème neurologique mais seule une trépanation digne du moyen âge pourrait éclairer nos braves praticiens.

    Devant une telle situation, je demande un entretien urgent avec le Colonel Legendre à qui j’expose mon cas, celui-ci me délivrera une permission exceptionnelle de huit jours. Bien lui en prit, je ne pourrais jamais remercier assez cet homme pour son sens d’humanité, car mon père a rendu son dernier souffle, à l’âge de 49 ans, un vendredi soir 10 octobre 1977, dans une chambre lugubre du nouvel hôpital de Rangueil. Grand coup de tonnerre dans la campagne lézatoise, la famille est abasourdie, ma mère effondrée, ma grand-mère (la maman du défunt) pulvérisée par la douleur voire anéantie comme le sont toutes les familles après un tel décès subit et imprévu…  Je gère comme je le peux la situation après les obsèques et les jours suivants.  Je suis seul devant l’adversité qui nous frappe. Grâce au concours du maire de l’époque et de son dévouement auprès des autorités compétentes, nous décrochons rapidement un examen de ma situation par une commission militaire. Nous nous rendons tous les deux à Toulouse quelques jours plus tard, moment assez impressionnant pour moi, car cette commission est composée essentiellement d’officiers supérieurs des 3 armées. Après mon audition et celle de Mr le maire, nous nous retirons dans une salle annexe, au bout de 30 mn le verdict tombe : Dispensé de service actif à titre de soutien de famille. Je suis renvoyé dans mon foyer comme on dit chez les militaires. Je suis à la fois ravi, car je vais pouvoir épauler ma maman dans les travaux des champs, mais ressent aussi une grande déception ; ma passion « pompier » va repasser une nouvelle fois au second plan et je ne pourrais jamais prétendre être un ancien de la « brigade » !!! Donc, me voilà mécanicien la journée, le soir je participe aux travaux des champs afin de seconder ma « maman » qui se remet petit à petit du drame qui vient de nous toucher. Et voilà que la rencontre fortuite de René Loze, le chauffeur « hors –pair » de moissonneuse, autodidacte invétéré, a réussi à passer son brevet de pilote privé !!!! C’est grâce à cet homme affable que je découvre la joie du vol en avion léger, la voltige aérienne et on pousse le « vice » jusqu'à « monter » un aéro-club sur la commune d’Esperce ; en compagnie de six autres passionnés. Ce loisir tout nouveau, va m’éloigner encore un peu plus de ma passion première. Mais c’est sans compter sur le hasard.

    En effet, en 1980, le centre de secours de Lézat est à présent sous la responsabilité de Gérard Lanaspèze, lieutenant, chef de corps. Ce monsieur, très pragmatique, voire légèrement maniaque du travail bien fait, me rappelle un peu mon grand-père, dans sa façon de respecter autrui et le matériel. Certainement déçu par les prestations des mécaniciens « pompiers » de la commune, en accord avec le conseil municipal, Gérard Lanaspèze sollicite le patron du garage où je travaille, afin que l’on s’occupe de l’entretien ainsi que des révisions de tous les véhicules du centre de secours. Comme la « départementalisation » pointe le bout de son nez, mon patron qui est un peu « fâché » avec l’orthographe, craignant les courriers et autres

     

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    C’est là, que je fais la connaissance de René Loze d’Esperce qui est le chauffeur de la moissonneuse-batteuse ; un conducteur « hors pair » dira mon « papi » car il est pentu le « soleilla » de « Cotes » et il faut un sacré savoir-faire pour anticiper la réaction de ce genre de matériel, non conçu pour cela.  J’étais loin de me douter que ce Monsieur allait me faire partager une autre passion une dizaine d’années plus tard.

    Quant à moi, je reprends le chemin de l’école quinze jours plus tard. Il faut savoir que le collège se situe à l’époque dans la « mairie » et la salle d’étude se trouve sous le toit juste à coté du système mécanique de la sirène. Quand celle ci se met à « hurler » 1 coup, 2 coups, voire 3, un frisson me traverse le dos, car je sais que quelque part, des gens sont dans le malheur et la venue de ces hommes va leur redonner espoir. Les minutes s’écoulent, la curiosité s’installe, on entend enfin au loin le « pin-pon » ; ça y est c’est le départ : « qui sont-ils, où vont-ils, que font-ils ? ». Dans l’escalier qui monte à la salle d’étude, des tuyaux (de 70 je pense) sont mis à sécher, je me rappelle très bien cette odeur caractéristique qui se dégage pendant le séchage. Parfois, j’aperçois le « Berliet » garé sur la place de la mairie à coté de la cantine ; il est là, à l’arrêt, majestueux, prêt à partir porter secours. Quelque temps plus tard, je commence une petite collection de miniatures (joustra) et de calendriers des pompiers de Lézat, de Toulouse, grâce à un ami de mon père, officier à « Boulingrin ».

    Mais une rencontre imprévue va me donner une autre passion : c’est la radio. Me voila parti dans le montage d’amplis, de postes émetteurs-récepteurs. La city band (CB), venue des États-Unis, va petit à petit se démocratiser et envahir notre territoire. Je passe ma licence de radio amateur en 1975, tout va dans le meilleur du monde ; la « passion » pompier passe légèrement au second plan. Grâce au concours d’un ancien technicien radio, je « bidouille » un poste radio afin de pouvoir écouter les pompiers dans leurs périples, mais le réseau à l’époque est très faible, très peu de relais, j’entends parfaitement le CSP de Cahors !!!!!!!! Ou de Lavelanet, mais presque rien de Lézat !!! Il faut régler les quartzs à tout moment, cela devient folklorique pour suivre les messages des « Thomson(7) » Que de progrès depuis…

    Mais voilà, que comme tout bon citoyen à l’aube de mes 20 ans, je suis convoqué aux « 3 jours » à Auch. Premier jour, présentation de toutes « les armes » terre, mer ; le deuxième, c’est parti pour les « tests » et voila le « morse » !!!! Bigre... moi le « radio amateur » je connais !!!!  Je m’applique un maximum, je me retrouve le « premier de la classe » !!! L’après-midi, je passe devant l’officier « orienteur », au vu de mes résultats, il me dit que je serais un élément parfait pour les transmissions !! Pas de doute pour moi, je serais dans un régiment de transmissions… A l’époque, je travaille dans un célèbre garage de mécanique générale avenue de Toulouse à Lézat (Gge Cavé), en face un petit garage tenu par un sapeur-pompier volontaire (Gge Franc) : c’est lui qui entretient le parc du CS(8) de Lézat. Parfois, j’aperçois l’estafette ou le « Berliet »   en réparation ou en entretien dans ce garage.

    Mais un beau jour à midi, à l’heure du repas, le facteur est déjà passé, au courrier ma « feuille de route » et là … SURPRISE !!!! Pas les transmissions !!! Mais me voila affecté à la BSPP(9) à Issy-les-Moulineaux !!!!! . Je reste bouche bée, surprise totale, mais à moitié déçu. Faire son service militaire à la BSPP, beaucoup de garçons de mon âge en rêvaient, surtout les fils des sapeurs-pompiers volontaires ou professionnels.  Je « débarque » donc un matin à la 6ème compagnie. Celle-ci a été crée en 1860 et défend un secteur de 4000 mille hectares grâce à 4 centres de secours dont le centre de « Grenelle » qui sert de Pc de Compagnie, le CS d’Auteuil, le CS d’Issy les Moulineaux, le seul à posséder le tout nouveau Groupement de Recherche et d’Exploration en Profondeur, et enfin le CS de Boulogne.

     

     

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    Je regarde partir au loin ce camion « Berliet » avec un sentiment de sollicitude ; mais je suis loin de me douter que 40 ans plus tard, je vais le « sauver » de l’abandon. Quelques jours après, une enquête de gendarmerie sera diligentée, je serais moi même « auditionné » comme on dit, les questions fusent : « Jalousie ? Ennemis ? Jeux d’allumettes ? » Tout y passe et le maréchal des logis de l’époque conclura à la mise à feu « d’origine inconnue !! ». Le hangar est complètement détruit, tout le foin est perdu, comment va-t-on faire pour soigner les vaches cet hiver ?? Mon grand-père est un homme « bourru » mais un « brave gars », il est honorablement connu de tous les agriculteurs de la commune ; et là, un élan de solidarité sans précédent va voir le jour. En effet, quinze jours plus tard une véritable « noria » de tracteurs et de remorques prendra la direction de « las Pouilles ». Tous les agriculteurs ont participé à donner du foin de leur propre récolte, 4 à 5 ballots chez « untel », 8 à 10 dans les grosses propriétés, d’autres 2 ou 3 mètres cubes de bonne luzerne en vrac, même quelques sacs de céréales afin de faire de la farine pour les bovins. Quelle solidarité à l’époque du monde paysan ! En serait-il de même aujourd’hui ? Les plus jeunes agriculteurs s’affairent à faire un « pailler » rectiligne, sous l’œil bienveillant de « papi », car il aime le travail bien fait, à midi tout le stock de foin est reconstitué. Mais à « las Pouilles » on aime remercier, la grande table « du battage » est dressée, tout le monde présent est prié de partager ce repas mémorable. Ma « tante » Aurélie est « montée » pour l’occasion, c’est elle qui a préparé le « cassoulet » de circonstance. De la saucisse est grillée sur des sarments de vigne de « la chapelle de Carrou », cette vigne qui donne aussi du bon vin et voilà plus de 25 convives attablés. On rigole, certains racontent des histoires, de quoi faire oublier le temps d’une après-midi le « drame » de l’incendie du hangar. Je dis « drame » car de toute leur vie mes grands-parents n’ont jamais su l’origine du sinistre et je sais que cela les a tourmentés.  Ils n’ont jamais arrêté de se poser des questions. Quelques jours plus tard, on doit faucher le blé, cette année à « las Pouilles » on va innover, car jusqu'à présent, la moisson se faisait en « poste fixe », mais cette année, on a fait appel à un entrepreneur de Massabrac, qui possède une moissonneuse-batteuse automotrice et c’est la première fois que l’on va procéder avec ce genre d’engin.


    Les prises d’eau

    La prise d’eau se situe généralement au bord du trottoir, pour votre sécurité. Elle est mise à disposition des sapeurs-pompiers pour combattre les incendies.

    Composée d’un tuyau en fonte branché sur la canalisation d’eau de ville, elle monte verticalement jusqu’à la surface du sol, où elle se termine par un orifice d’écoulement. Ce dernier peut-être soit une bouche d’incendie (coffre en fonte installé au ras du sol dont le couvercle est rectangulaire), soit un poteau incendie (corps peint en rouge et prolongé au-dessus du sol). Ce poteau présente l’avantage de ne nécessiter aucune signalisation particulière, mais il est plus vulnérable aux chocs et aux mauvais stationnements des véhicules.

    Pour permettre à ce matériel d’être toujours efficace en cas de besoin, suivez ces quelques conseils :

    -          Ne pas utiliser sans autorisation,

    -          Ne pas gêner l’accès aux sapeurs-pompiers,

    -          Ne pas détériorer,

    -          N’enlevez pas le coffre. Un système de vidange automatique protège des intempéries et surtout du gel.

     

                                  

     

    La combustion

     

    La combustion est la combinaison d’un corps avec l’oxygène quand elle est accompagnée d’un dégagement de chaleur allant jusqu’à l’incandescence. Il suffit de supprimer un de ces trois éléments (cops, oxygène ou chaleur) pour permettre l’extinction.

    L’eau est l’agent d’extinction le plus généralement employé. On la trouve pratiquement partout. Malgré cela, sur certains feux, l’utilisation de l’eau est proscrite.

    Des corps chimiques soumis à la chaleur présentent un danger lorsqu’ils se combinent entre eux. S’ils reçoivent de l’eau, des risques d’explosion sont à craindre : citons le carbure de calcium, le potassium, le sodium, la poussière d’aluminium, le magnésium… mais surtout pas l’aquarium ni le géranium.