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messages à faire passer au niveau des autorités du département, me désigne comme le SEUL interlocuteur et SEUL responsable de l’entretien du parc automobile du Centre de Secours.

Me voilà de nouveau en contact direct avec le « camion de mon enfance ». Le parc du CS de Lézat en 1983 est composé de sept véhicules : une VL Peugeot 404, un VTU(11) Renault estafette, l’ancien VSAB(12), le tout nouveau Peugeot J7 flambant neuf, un brave dodge des années 1950 qui servait à porter les tuyaux et opérations diverses, un CCF Citroën réalisé par les pompiers de Lézat, un CCIHR(13) Renault 150 entièrement neuf, financé par le département et enfin le plus « beau » le « Berliet »FPT(14). Gérard Lanaspèze, « en bon père de famille », prend soin de tous ces véhicules et à la moindre anomalie, voilà que l’on me contacte afin de faire un diagnostic de panne éventuelle. J’assiste parfois à des anecdotes croustillantes sur les maladresses de certains sapeurs-pompiers. Je m’acquitte de ma tâche avec plaisir et suis plus que satisfait de la confiance que ces personnes m’accordent. Quelle joie de m’occuper, de « bichonner » le « joujou » de mon enfance, ce mythique camion dont j’ai parfois rêvé depuis sa venue à « las Pouilles », me voilà maintenant seul responsable de son entretien. Je me rappelle très bien toutes les interventions que j’ai faites sur lui : réfection de l’embrayage, remise à neuf de son radiateur, dépose de sa pompe à incendie pour refaire l’étanchéité du « presse-étoupes » et tout cela bien-sûr, le plus rapidement possible. Car il faut pour l’occasion « désarmer(15) » le camion et on craint toujours un incendie, le CS de Lézat ne peut pas se passer très longtemps du concours du « Berliet ». En effet, celui-ci à une pompe très puissante que ne pourrait égaler le CCF ni le CCIHR tout nouveau arrivé.  C’est toujours avec plaisir que je vais faire des essais sur route après la moindre réparation. On ne peut qu’être admiratif envers les ingénieurs de ce temps-là, à la vue de la robustesse, de la simplicité de certains accessoires, mais d’une efficacité redoutable. C’étaient                                                       des engins incendie conçus pour durer un demi-siècle et pour « travailler » en toutes circonstances !!! Gérard Lanaspèze, en chef prévoyant, avait même confectionné une sorte de filtre en fil d’acier que l’on mettait à la sortie des poteaux d’incendie, afin d’éviter à ce que des gravillons présents dans l’eau, n’aillent se ficher dans les turbines de la pompe. Il faut savoir aussi que ce camion, lors de gros incendies de ferme, pouvait tenir en aspiration-refoulement plusieurs heures sans broncher, que dis-je, voire 24 h non stop !!! Il en fût ainsi lors de l’incendie de la ferme « Cos » sur la route de Sieuras où mon « Berliet », avec l’appui d’un porteur d’eau de Montesquieu Volvestre appelé en renfort, se retrouva en pompage presque pendant 2 jours sans interruption. Le seul petit souci, c’était sa pompe à essence qui parfois faisait du « vapor-look », un sapeur devait la refroidir à l’aide d’un seau d’eau bien fraîche. Mais c’était sans compter sur le génie de Gérard Lanaspèze qui après concertation avec Joseph Fort (« Pépou ») et après réflexion, ils ont décidé de monter en parallèle une pompe électrique. Un petit « bémol » quand même, c’est que ce camion, lorsqu’il partait en intervention, avec l’eau dans la tonne, plus 6 à 8 hommes, plus tous les agrès, était en surcharge permanente et si sur les routes départementales bien plates, il flirtait avec le 85 km /h, il en était tout autrement dans les montées. Lors de l’incendie au hameau de « Belecoste » au Carla bayle, les curieux en mobylettes, auraient eu tendance à dépasser allégrement le « Berliet » dans la côte du Fossat - Carla Bayle. Son moteur 4 cylindres essence développant tout juste 100 cv, ne se révélait pas assez puissant pour nos routes de campagne, mais quel rendement ensuite sur le « chantier » ! Sa pompe entraînée directement par le moteur qui débitait 60m3/heure ; une lance de 70 plus deux de 45, ça ne lui faisait « pas peur » de tenir les 15 bars de pression, voire plus. Que de progrès quand même depuis la « pompe à bras » et des seringues extinctrices, et autres engins depuis le Moyen-âge.

 

 


Commentaires

  • Super continue c'est bien

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