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lui permettent pas d’établir dans cette localité soit une compagnie, soit une fraction de compagnie. La ville de Lézat possède deux pompes à incendie qui, dans les occasions, sont manœuvrées avec dévouement et intelligence par les charpentiers, maçons couvreurs et autres ouvriers du bâtiment ! J’avais récolté, il y a quelques années déjà, le témoignage de Joseph Courneil, qui en 1915 était ouvrier agricole au château de « Lastronques » et qui se rappelait qu’il avait dû « descendre » au village avec un cheval à « bride abattue » pour venir chercher une pompe. Lorsque celui-ci s’en retourna au château, une bonne partie de la toiture était déjà la proie des flammes et le concours de la pompe s’avèrera presque inutile.

Les choses devaient rester dans cet état jusqu’au 3 décembre 1934. Quelques mois plus tôt, un jeune conseiller municipal, Joseph Pradeau, prend à cœur de créer un corps de Sapeurs-Pompiers. Pressentis, 20 artisans du bâtiment répondent avec enthousiasme à cet appel. Il confie la direction à Monsieur Deups, entrepreneur de travaux publics à Lézat. Celui-ci structure administrativement et techniquement la nouvelle organisation sur des bases établies avec minutie, dont le corps garde l’empreinte indélébile malgré la départementalisation dans les années 1990. Une moto pompe remorquable Drouville 45m3 avec ses tuyaux de refoulement : 600m en 70mm, 300m en 45mm et les accessoires, remplacent la pompe à bras…. Quel changement ! Ce système de défense supprime le tapis roulant humain qui faisait circuler les seaux d’eau alimentant le bac ; il permet de mettre plusieurs lances en manœuvre avec une pression et une portée qui ne peuvent être comparées au faible jet de l’ancienne et unique lance. Pendant plusieurs années les sapeurs- pompiers lézadois doivent se contenter de cette unique moto pompe, qui, lors des incendies, est remorquée par les camions des professionnels du bâtiment.  Souvent, c’est le « Renault » du marbrier Jean Philibert, à qui il incombe la tâche de servir de chauffeur étant lui-même pompier de la ville. Paul Louge, aujourd’hui disparu, avait quelques anecdotes croustillantes sur l’organisation et sur l’efficacité du centre de secours à cette époque-là. En 1938, le conseiller municipal Joseph Pradeau est élu maire de Lézat (de 1938 à 1968, date de sa disparition). Un maire visionnaire que ne connaissent hélas les communes rurales qu’une fois par siècle… Afin d’économiser les finances communales, Joseph Pradeau achète divers engins d’occasion au service de sécurité de l’O.N.I.A (AZF) où il est ingénieur. Une super autopompe Delahaye 60m3 vient renforcer le parc des sapeurs-pompiers lézadois ainsi qu’une MPR(16) 60m3 Guinard, une échelle métallique remorquable de 18 mètres. Finies les interventions avec la MPR tirée par des camions privés, ça y est le centre de secours de Lézat possède désormais un engin autonome et quelle avancée dans la modernité !

Mais toujours en homme avisé Joseph Pradeau ayant compris, bien avant ces concitoyens, que Lézat allait vers un développement amorcé après la guerre de 39-45, voilà qu’en 1955 il dote le Corps Communal du : « Fourgon pompe tonne « BERLIET » flambant neuf !! Hé oui le fameux « Berliet de mon enfance » !!! Il crée aussi sous la terrasse de l’hôtel de ville, une réserve d’eau en utilisant une ancienne citerne du monastère, à côté de laquelle deux nouvelles citernes sont construites, ce qui contient 120m3 d’eau. Joseph Pradeau n’a pas hésité à faire profiter les communes avoisinantes de son organisation contre l’incendie et autres sinistres. Plus tard, il accepte que le corps communal devienne « centre de secours » et défende 9 communes du canton. Ce secteur s’agrandit en 1958, car à la vue de la situation géographique de Lézat 6 communes de la Haute-Garonne lui sont rattachées. Après le décès de Mr Pradeau en 1968, c’est le caporal Roger Monereau, élu maire, qui a la lourde tâche de lui succéder à la tête de la municipalité. Il doit quitter le Corps des sapeurs- pompiers après 17 années de service.

La direction du Corps a été successivement assurée par l’Adjudant DEUPS (premier chef de corps), l’Adjudant DUPUY, l’Adjudant FAJADET, le Lieutenant PEZE, le Lieutenant GONDAL. En 1971 c’est le Lieutenant LANASPEZE qui prend la direction du centre et avec lequel je vais avoir le privilège de travailler, ainsi qu’avec son « adjoint » l’Adjudant SENTENAC.


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