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pour amener des machines agricoles et au retour, il me ramènera mon « joujou » pour une somme défiant toute concurrence. Ouf ! Celui-là, il va devenir mon transporteur attitré !

Enfin, un matin à 7 h, à la pointe du jour, je vois arriver ce « convoi exceptionnel ». Petit moment d’inquiétude car à la vue de la longueur de l’ensemble, je pense que l’on va devoir « décharger » à la coopérative agricole du village. Mais c’est sans compter sur le savoir-faire du chauffeur et de la remorque directrice du porte-char. Après une légère reconnaissance de la toute petite route de Castagnac, le conducteur me dit : « C’est bon, je passe ! » On s’engage dans cette voie et là je ne peux qu’être ébahi par la technologie. En effet, l’essieu arrière de la remorque est commandé depuis l’intérieur de la cabine du tracteur donc on peut manœuvrer à souhait. Après moultes péripéties, nous voilà enfin arrivés à « Carrou » lieu du déchargement. Ça y est, il est là, majestueux devant le hangar de la ferme prêt à être remisé à l’abri, à être bichonné comme un jouet tout neuf. Mais un tel arrivage dans notre campagne ne passe pas inaperçu. Les voisins, les copains se demandent le pourquoi de cet achat : arrosage ? Revente ? Pour pièces ? Les questions fusent, je ne répondrai jamais bien sérieusement. Le chauffeur repart avec son « porte-char » en ayant pris soin de garder son téléphone personnel en mémoire au cas où … Prémonition ou simple attention ? Quelques jours plus tard, un représentant de produits phytosanitaires, Gérard Fares, se présente sur l’exploitation et reste en admiration devant ma nouvelle acquisition. Mais cette visite va se révéler importante par la suite, car ce Monsieur est aussi sapeur-pompier volontaire à Saverdun ! Une grande discussion s’engage sur la « passion » pompier, je lui raconte un peu mon passé et le souhait de faire une petite collection privée de ce genre de matériel. Quelle chance me dit –il : «Je sillonne presque tout Midi-Pyrénées, si j’en vois d’abandonnés, je vous le ferai savoir ». Il est déjà presque midi, pas un mot sur les produits !! On s’esclaffe de rire, car nous nous rendons compte que notre passion commune nous a fait oublier la raison de sa venue. Je lui fais part de mon désir de rester raisonnable. J’attends la vente du « Berliet » de Lézat, et ma collection se limitera à 2 ou 3 engins !

Mais une autre visite va accélérer la « chose » ! Je veux parler de la venue à « Carrou » de mon meilleur ami André Barbazan. Vous savez ce genre d’ami qui est prêt à vous aider, à vous épauler, à partager votre passion, sans compter ; un vrai ami quoi ! Celui-ci va à son tour tomber en admiration devant mon « joujou » : «Hou la ! Qu’est-ce qu’il est beau ! Je rêve ! » Je vois bien qu’il est séduit à son tour et comme il a toujours partagé mes passions, je vois son sourire narquois qui en dit long. Il restera là pendant presque une heure à « tourner » autour de ce camion. Je le connais trop bien le bougre, je suis sûr qu’il a une idée ! Le travail quotidien reprend son cours, deux à trois semaines s’écoulent. Un jeudi matin, mon ami André revient, après le café habituel, voilà qu’il me lance : «Il m’en faut un ! »… « Un quoi ? » je réponds. «Un camion pardi ! »me rétorque celui-ci.  J’en étais sûr...  et il l’a déjà trouvé ! Lui, le passionné de la marque Citroën, a vu grâce à un site de vente sur le « net », un magnifique camion Citroën PY 700 en FPT, en vente dans le Dép. 62(Pas de Calais). Le prix d’achat est correct, pour le transport pas de problème, donc il faut juste contacter le vendeur, voir s’il peut nous envoyer des photos, car il nous est impossible d’aller le voir, vu la distance. Au début je n’y crois pas du tout, je pense que mon ami me fait « marcher » et c’est sans conviction que je contacte le vendeur afin de lui demander quelques précisions sur ce camion. « Je l’ai déjà contacté, mais il ne parle qu’avec des termes pompiers, j’y comprends rien ! » me dit mon ami André. En effet, le vendeur est un ancien pompier qui doit hélas se séparer de sa toute petite collection après un divorce, quelques jours plus tard, voilà l’affaire conclue !! Je recontacte mon transporteur et deux semaines après le premier appel, le FPT Citroën py 700 rejoint à son tour « Carrou » pour une paisible retraite. Déjà deux camions sont remisés dans le hangar de la ferme.   Gérard Farés dans son périple de vendeur-placier, a tenue sa promesse, il me met en contact avec Émile Biard, ancien chef de corps du centre de secours de la ville de Léran (09). Ce centre, aujourd’hui disparu à cause de la départementalisation, était un petit CPI comme il y en avait à l’époque dans nos campagnes ariégeoises. (CPI Léran, celui de La Bastide sur l’Hers, du village de Le Peyrat, de Fougax-Barineuf, de Saurat, de Mercus-Garabet, tous ces centres ont hélas été dissous.)

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