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suite sauverberliet

En 1990, c’est le Lieutenant Robert BLANDINIERES qui prendra les rennes. Entre temps, la départementalisation aura doté le centre de plusieurs véhicules dont des VSAB (ambulances) ; car désormais la mission des sapeurs-pompiers sera étendue aux secours à la personne et deviendra la principale cause des sorties en interventions.

A plusieurs reprises, le Lieutenant Lanaspèze me sollicitera fermement à rejoindre les rangs des combattants du feu ; j’aurais été, me dira-t-il, un élément parfait, bref tout ce qu’un chef de corps peut espérer et attendre d’un volontaire. Mon refus sera toujours catégorique car hélas dans l’équipe des sapeurs-pompiers de Lézat, de ce temps là, il y a un individu sous-officier avec lequel je ne pourrais jamais m’entendre, car ce bonhomme à l’art de m’exaspérer par son arrogance, un personnage « non intéressant » comme aurait dit mon « papi », un « boufano ». Alors plus tôt que d’être en conflit permanent avec ce genre de personnage, je préfèrerai ne pas honorer les demandes du chef de corps et de ne pas faire partie des SP lézadois. Je voudrais quand même rendre un hommage à ce chef de corps qu’a été Mr Gérard Lanaspèze car il a su diriger le centre de secours et surtout « bichonner » tous ces véhicules avec un soin particulier, tellement passionné, qui a permis à ce que le centre de secours de Lézat ne connaisse pas de problèmes particuliers jusqu’en 1992, date à laquelle je quittais mon emploi de mécanicien pour reprendre l’exploitation familiale. Je passerai ici sous silence toutes les aventures que j’ai vécu en tant que responsable du matériel, les diverses réparations effectuées avec passion, les rencontres improbables, les moments de reconnaissances qui font chaud au cœur et la complicité avec certains sapeurs-pompiers, qu’ils en soient tous remerciés.

Comme je le dis plus haut, le garage Cavé en 1991, arrêta son activité de mécanique générale et se consacra uniquement aux contrôles techniques des véhicules automobiles. Après avoir subit cette mutation et après quelques mois de ce tout nouveau travail, où l’on se serait cru dans « les temps modernes » de Charly Chaplin, à la vue de cette tâche tellement répétitive, je préférai quitter ce milieu et reprendre l’exploitation familiale. Ma maman vient de faire valoir ses droits à une retraite bien méritée. Je laisse donc encore une fois « mon Berliet » entre d’autres mains et à un avenir incertain.

Me voila donc dorénavant « exploitant agricole » comme ils disent dans le milieu de la profession. Moi je me considère juste comme un agriculteur de base. J’en vois quelques-uns qui ricanent dans mon dos, car pour eux, je ne suis pas des leurs puisque je suis parti travailler à la « ville », mais comme j’ai toujours adoré ce métier, la mutation se fera sans problème. J’assiste de très loin à la modernisation du centre de secours de Lézat, de la construction de la nouvelle caserne route de Castagnac. J’apprends que le « Berliet » est à son tour mis à la retraite mais qu’il continuera à servir aux employés municipaux. Ma nouvelle activité débordante, néanmoins tellement intéressante, m’éloignera encore plus de la passion « pompier ». Voilà que pour le camion de l’exploitation, qui commence à avoir un âge avancé, je dois me rendre dans une grande entreprise de démolition de camions dans la banlieue toulousaine afin de récupérer des pièces plus fournies par le concessionnaire local. Comme j’ai été mécanicien pendant près de 22 ans, j’ai quand même gardé le contact avec certaines personnes du milieu automobile et je retrouve, sur le « parc » de la dite « casse », le chef de chantier que je connais depuis plus de 15 ans. La confiance est là, je lui expose mon problème et me dis : « Vas tout au fond du parc et prends ce que tu as besoin, fais comme chez toi ! ». Je m’avance donc vers un véritable labyrinthe de ruelles faites d’épaves diverses de poids lourds, de véritables montagnes de ferrailles en tous genres, de carcasses de pneus... Je chemine lentement à travers les boulons et autres rondelles qui jonchent le sol ; je vois, de ci-de-là, des camions encore en bon état mais qui vont finir en banque de pièces détachées.

 


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